CAP 21 et le CG


Pouvez-vous nous en dire un peu plus à propos de CAP 21 ?
CAP 21 est un parti démocrate, humaniste et écologique. Il a été fondé par Corinne Lepage, députée européenne et avocate spécialisée en droit de l'environnement, qui en est l'actuelle présidente.
CAP 21 défend une écologie responsable et un développement soutenable. Sans jeter l'anathème sur la libre entreprise, nous militons pour corriger les dérives d'une financiarisation excessive, d'un déséquilibre économique et d'une frénésie productiviste dont chacun, aujourd'hui, peut constater les limites et les dangers.



C'est-à-dire ?
Eh bien, la logique d'entreprise a été peu à peu supplantée par une logique financière "pure et dure" qui mène a des exigences irréalistes en termes de rentabilité. D'où les délocalisations, la recherche frénétique d'économies et les "licenciements boursiers". Des emplois sont supprimés pour "faire du cash" et des entreprises saines sont démantelées et revendues par morceaux. Parallèlement, notre soif collective de "toujours plus" d'objets divers nous mène à des aberrations, avec par exemple des produits dont l'emballage - qui sera jeté et donc polluera - coûte plus cher que le contenu, ou  d'autres que nous jetons après un court usage alors que plusieurs des composants sont encore en bon état. C'est cette double erreur que nous devons corriger, graduellement, en installant des réflexes et des modes de consommation qui faciliteront la transition vers une production plus raisonnable, limitant les gâchis de toutes sortes. 

Mais si vous souhaitez en savoir plus sur le programme de CAP 21, vous pouvez consulter les 4 pactes qui lui servent de lignes directrices : social, économique, écologique et citoyen.



Comment cela se traduit-il, politiquement ?
Politiquement, CAP 21 a vocation à travailler avec les partis et les mouvements de la sensibilité "écolo-démocrate" : du centre-droit jusqu'à certaines composantes du PS et à Europe Ecologie/Les Verts, du moins tant que ces derniers ne prennent pas des positions trop radicales... C'est d'ailleurs pourquoi j'avais proposé un accord sur Nanterre aux représentants d'EELV, accord qu'ils ont refusé pour des raisons strictement politiciennes.

J'ajoute que nous sommes opposés à la politique inspirée par Nicolas Sarkozy et que, de ce fait, nous récusons toute alliance et tout soutien aux mouvements qui participent à la majorité actuelle. C'est particulièrement vrai dans le 92. Rappelons que notre Conseil général est à forte majorité UMP et que lorsque M. Devedjian, lui-même UMP, en a pris la présidence, il a qualifié la gestion du département en la comparant, je cite, aux "écuries d'Augias". Il me semble que ça en dit long.


Quelles sont vos fonctions au sein de CAP 21 ?
Je suis membre du Secrétariat exécutif et, à ce titre, je participe au Bureau politique du parti.


Quel est le programme de CAP 21 pour ces élections cantonales ?
Il n'y a pas à proprement parler de "programme", car dans chaque département les situations sont diverses et appellent des mesures spécifiques. Il n'y aurait aucun sens à prétendre bâtir un programme applicable aussi bien dans Hauts-de-Seine que dans le Haut-Rhin, dans la Charente-Maritime ou dans les Bouches-du-Rhône...

Pas encore d'isolation thermique pour nos bâtiments publics.
En revanche, notre action dans chaque département sera guidée par les principes de nos quatre pactes. Par exemple, dans le 92, nous proposerons une rénovation du parc HLM départemental incluant des mesures d'économie d'énergie, pour éviter aux occupants de ces HLM de tomber dans la précarité énergétique. Même chose dans les collèges et dans les divers bâtiments publics. Savez-vous qu'aujourd'hui aucun plan d'isolation thermique des bâtiments publics n'a encore été engagé dans le département ? Cela se traduit par un gaspillage d'énergie de l'ordre de plusieurs millions d'euros par an ; un gaspillage financé par les impôts locaux !

Et bien entendu, les propositions que je fais concernant l'action sociale, le soutien aux associations ou la caution aux petites entreprises en quête de crédit s'inscrivent dans la droite ligne des quatre pactes défendus par CAP 21.