Mon engagement

Christian Romain, pourquoi avez-vous décidé d'être candidat à ces élections cantonales ?
J'ai décidé de me présenter sur notre canton car je n'ai pas trouvé, dans les diverses candidatures qui se profilent, une proposition qui me paraisse correspondre vraiment à mes convictions. Je suis tout à fait opposé à la politique menée par le gouvernement actuel, et il n'est donc pas question pour moi de voter UMP. Mais le PS, avec ses divisions feutrées et son absence de programme clair, ne me convainc pas non plus. Et je ne me reconnais pas plus dans le PCF incarné par Mme Garcia - même si j'apprécie la personne - ni encore moins dans l'extrême-gauche.



Vous auriez pu vous entendre avec Europe Ecologie/Les Verts ?
C'est vrai : CAP21 et EELV sont aujourd'hui les deux porte-parole les plus significatifs d'une véritable écologie politique et, à ce titre, nous aurions pu nous entendre. C'est pourquoi, dès le mois de novembre 2010, j'ai fait des propositions en ce sens au groupe EELV de Nanterre. Malheureusement, pour diverses raisons, ils ont décliné cette offre pour préférer passer un accord avec le MRC. Suite à cet accord, il n'y aura pas de candidat Europe Ecologie sur notre canton, mais un candidat MRC soutenu par EELV pour des raisons purement politiciennes, avec une suppléance symbolique. Je le regrette, car j'aurais aimé que l'écologie politique puisse présenter sur Nanterre des candidats d'union, comme cela se fait un peu partout en France.
Cela étant, si vous m'accordez votre confiance pour vous représenter au Conseil général, je siégerai tout naturellement dans le même groupe que les élus EELV et PS ; mais en conservant une liberté de parole et de vote.


Finalement, vous vous présentez sous quelle étiquette ?
Je me présente sous les couleurs de CAP21, le parti d'écologie responsable fondé par Corinne Lepage et dont je suis membre du bureau politique.


Et que proposez-vous aux électeurs de Nanterre Sud-est ?
Tout d'abord, soyons clairs : le Conseil général des Hauts-de-Seine est UMP à une écrasante majorité. Nous sommes dans le fief de Nicolas Sarkozy, ne l'oublions pas, et c'est son propre fils qui préside le groupe UMP au Conseil ! Les possibilités d'un élu d'opposition sont donc limitées, et ceux qui promettent monts et merveilles sont peut-être un peu aveuglés par leur enthousiasme... ou un peu démagos.

Cela étant, un conseiller général peut néanmoins, au sein de son groupe, faire passer quelques messages et influencer certains dossiers. A ce titre, il y a cinq sujets sur lesquels je pense important et urgent de m'investir :
- l'action sociale, en particulier l'aide aux familles et l'aide à l'emploi ;
- le soutien aux associations, en priorité celles qui œuvrent sur Petit-Nanterre et le Parc-Sud ;
- la sécurité du quartier du Parc, à travers la gestion départementale du parc André-Malraux ;
- la remise à plat du projet "stade Arena", qui concerne directement le Parc-Nord ;
- le devenir de l'école d'architecture, qui touche l'ensemble du quartier du Parc.


1) L'ACTION SOCIALE.
Malheureusement, les besoins d'aide sociale sur notre département sont énormes, et ne font que s'accroître avec les effets de la crise. C'est particulièrement vrai sur Nanterre, et plus encore sur les quartiers du Parc-Sud et du Petit-Nanterre.

Le Conseil général doit intensifier son action dans les deux domaines prioritaires de l'emploi et de l'aide aux familles.

L'emploi d'abord : il faut améliorer la coordination entre les divers intervenants (Pôle emploi, la Maison de l'Emploi et de la Formation de Nanterre, les divers services sociaux...) et éviter le recours à des prestataires de services privés, comme l'a fait le Conseil général en 2009 et 2010 avec des résultats médiocres ! Notre département doit avoir en la matière une politique plus volontariste, et surtout se doter d'indicateurs qui permettront une évaluation précise des résultats, afin d'orienter ses efforts et son soutien vers les dispositifs les plus efficaces. Il faut aussi intensifier le soutien ou la caution à la création et au développement des micro-entreprises (commerces ou restaurants, par exemple) qui ont aujourd'hui beaucoup trop de mal à obtenir du crédit auprès des banques.

L'aide aux familles, ensuite : le soutien scolaire et l'aide à la garde des jeunes enfants doivent être améliorés. Aujourd'hui, à Nanterre, il est très difficile d'obtenir une place en crèche. Le département n'agit pas sur les crèches, mais il doit accroître son aide aux mères de famille pour payer la garde à domicile, et même développer cette garde à domicile par des financements directs ou par l'appui aux associations de quartier. Même chose pour le soutien scolaire : les associations travaillant dans ce sens doivent être davantage aidées, et leurs résultats évalués afin de mieux aider les plus performantes. Dans le même esprit, il faut certainement augmenter le budget de l'aide sociale à l'Enfance (ASE), dont les équipes sont aujourd'hui en sous-effectifs par-rapport au nombre d'enfants et de familles à suivre.


2) LE SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS.
Tout le monde s'accorde à reconnaître que, dans des quartiers délaissés par les pouvoirs publics comme le Parc-Sud ou le Petit-Nanterre, les associations font un travail indispensable. Il faut du reste rendre hommage aux salariés et aux bénévoles qui s'y investissent avec cœur et compétence. Et pourtant, ces associations sont toujours sur le fil du rasoir du point de vue financier ! L'an dernier, "Authenti-Cité" a vu sa subvention municipale fortement diminuée et, à la fin de 2010, "Zy'Va" a carrément frôlé la fermeture suite à la forte réduction de ses subventions municipale et départementale.
Cela n'est pas admissible. Ces associations ne peuvent pas travailler dans une telle incertitude financière. Le Conseil général doit accroître son aide, proposer des conventions sur deux ou trois ans, mais aussi développer une politique efficace de recherche de mécènes parmi les entreprises privées de La Défense ou d'ailleurs, au besoin avec une incitation fiscale à la clé.


3) LA SECURITE DANS LE PARC ANDRE-MALRAUX.
Les habitants du quartier du Parc savent bien que l'insécurité est le fait d'une petite minorité de délinquants, qui pourrissent par leurs agissements la vie quotidienne du plus grand nombre. Le Conseil général n'a pas de compétence locale pour intervenir sur la sécurité ou le maintien de l'ordre dans la ville, mais il a en revanche la responsabilité du parc André-Malraux. En accroissant la surveillance de ce parc et en prenant quelques mesures simples (horaires de rondes plus étendus, fermeture de certains accès à la nuit tombante...), il mettrait fin aux divers trafics qui peuvent s'y dérouler et il contribuerait à accroître la sécurité aux abords du parc, pour le plus grand bien des riverains.


4) LA REMISE A PLAT DU PROJET "STADE ARENA".
Le projet de stade Arena, s'il se réalise, va fortement peser sur la vie quotidienne des habitants du Parc-Nord. Comment croire que la venue presque hebdomadaire de 20 à 40 000 personnes, en voiture ou en RER, ne génèrera pas de nuisances ? Comment croire que la RATP pourra mettre en œuvre sans difficulté les rames additionnelles nécessaires, alors que notre ligne A est déjà engorgée et que cette même RATP peine à satisfaire les besoins des usagers ?

Or, sur ce dossier Arena, les positions sont très claires. Au conseil municipal, le PS et Les Verts ont voté  contre, tandis que le MoDem, l'UMP, la "Gauche citoyenne" de M. Jarry et le PCF de Mme Garcia ont voté pour. Et les promoteurs du projet nous affirment que le Conseil général le soutient, y compris sur Wikipedia où il est indiqué en toutes lettres que "le projet du stade est défendu par le conseil général et par le maire de Nanterre" ! Les habitants savent donc à quoi s'en tenir.

Pour ma part, le projet, tel qu'il se présente aujourd'hui, me paraît présenter beaucoup trop de zones d'ombre pour laisser les choses se faire comme la majorité municipale semble le souhaiter. Les riverains et les associations de résidants du Parc-Nord doivent être davantage entendus.

Aussi, je compte m'impliquer fortement et faire pression sur les décideurs pour obtenir qu'ils revoient leur copie et prennent en compte les demandes des habitants du Parc-Nord, qui sont tout de même les premiers concernés !


5) LE DEVENIR DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE.
Depuis près de dix ans, l'ancienne école d'architecture du Parc tombe en ruines, polluant le paysage et menaçant la sécurité des riverains. Et depuis tout ce temps, elle fait l'objet d'un dialogue de sourds entre la ville et l'Etat, qui laissent l'une et l'autre les choses se dégrader. On entend parler de projets divers, de réhabilitation, de création d'un centre culturel et social... mais d'année en année rien de concret ne se produit.

Le Conseil général n'est pas directement compétent pour agir, même si l'école se situe à la lisière du parc départemental André-Malraux. Mais le besoin se fait fortement sentir d'un médiateur capable de contribuer à harmoniser les souhaits de la municipalité, de l'Etat... et des riverains. C'est pourquoi j'inscris ce dossier au nombre de ceux sur lesquels j'ai la ferme intention d'intervenir efficacement si vous m'accordez demain votre confiance pour vous représenter au Conseil général.